Récit d'une bénévole fin
Dimanche 30 septembre
En voyant les garçons dans un tel état d’éreintement, je les précipite au lit, Arnaud veut rentrer, je lui intime de rester à la maison et de dormir au moins deux heures ! A leurs levers, je me demande comment ils tiennent debout ! Nous leur préparons à trois un petit déjeuner copieux, des remèdes de cheval pour Arnaud toujours sans voix, c’est Li qui détient le remède miracle, du lait bouilli avec une demi botte de persil, tamiser et boire, ce qu’il fait. Ils repartent vers 10 h. Marcelle est obligée de partir pour le Sud et repart sur la route vers d’autres conférences… A mon arrivée sur le terrain, très vite je suis avertie, que le manque de victuailles est le prochain alea !
La billetterie va reprendre, la meteo a promis du beau temps, il restera gris tout au long de l’après midi. Une soirée très intéressante avec des groupes comme « on air », « requiem de luxe » et Toma Sidibe.
L’intervention du Père Pedro, celle de Selou, la maman de Noah vont émailler ce dimanche après midi. Les bénévoles font de plus amples connaissances, Olivier, Milo, Aurel, Steph ; Je n’ai pas encore parlé de Claire et à qui il a été remis un role ingrat, responsable des bénévoles, pas facile, elle ne connait pratiquement personne au départ, elle va voir les uns et les autres pour leur disponibilité, il faut beaucoup de diplomatie pour cette tâche. Elle a de la patience et ne s’énerve pas, qualité indispensable. Je découvre un autre Gwen que celui de l’année dernière, il réalise une fresque depuis le début, il était là l’année dernière, et nous n’étions pas si nombreux !Mourad du journal l’UNION viendra nous rejoindre et photographier ce groupe de bénévoles avec Noah la mascotte, discuter de son métier passionnant avec des jeunes qui en rêvent, je lui fait rencontrer le site du festivart, il est un peu tard mais Toma est fédérateur et sait galvaniser le public.
Les garçons tiennent le coup, pour moi ce sont Arnaud et Guillaume. Mais il y a tous les autres, cette journée est loin d’être terminée, ils y a ceux qui vont continuer à remballer, démonter, nettoyer, laver, récurer, ranger, la fatigue va se faire de plus en plus pesante. Les paupières sont lourdes, il faut lutter contre la nuit, le sommeil, ils y a ceux qui vont travailler tot le matin, ceux qui auront retenu leur matinée pour continuer leur bénévolat, ceux qui iront étudier en s’empêchant de dormir autant que possible, ceux qui repartiront chez eux loin ou à Amiens et les environs, rendre les comptes, résoudre les alea de l'après festival.
Il faut oublier les rancoeurs, les couacs de toute nature qui ont pu survenir et ne retenir que ces moments de franche entraide, sans ça, de toutes les manières, ce festival n’est rien ! C’est, de toutes les façons, mieux que l’année dernière passée ! Pour tous il y aura des souvenirs mémorables, des rencontres inoubliables ? Des moments incroyables, des histoires à raconter...
Comme Elsa, la sœur de Guillaume, n’était pas là et le regrettait beaucoup, j’ai pensé que ces quelques pages sur le Festiv’art lui ferait revivre ces moments intenses, à travers mes yeux certes mais ce sont ceux d’une maman.
Thérèse