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les radicaux libres
14 décembre 2007

regard de touriste volontaire un jour de conges

JIRI_NEPALLe Nepal depuis sa decouverte mes souvenirs-bulles eclatent a la surface de ma conscience aquatique, les plus resurgentes etant ceux de la Roumanie, comme si ce pays se trouvait dans un monde parallele. L'homme singe l'homme tandis que les souvenirs guide son chemin, un bout du karma a multifacette.

Il etait prevu que je rencontre a Bhaktapur un jeune homme de 18 ans pour un echange de savoir "francais contre visite guidee".
La veille Mrs. Bijaya me conseilla donc de visiter Chandu Narayan, le plus vieux temple de la valle dedie a Vishnu, atteignable avec un bus jusque Mulpani puis a pied.
Sur la carte, le temple est au meme niveau que Bouddha, directement relie a Bhaktapur plus au sud. Je passerai donc d'abord par le temple avant de rejoindre mon eleve.
Le bus m'arrete plus loin que necessaire puis m'indique la mauvaise direction. Pourquoi pas. Demandant la direction de Chandu Narayan a une grand-mere elle me repond "Cai na", un non qu'elle ne souhaite pas etendre en conversation. Je me dirige donc vers un groupe de jeunes qui m'indiquent la bonne la direction, me proposent a fumer de l'herbe et boire le the (que du naturel, nous sommes a la campagne). Robin souhaite, lui, poursuivre la conversation, a ce point qu'il m'accompagne un bout de chemin renouvellant a l'occasion l'offre du the. Nous rencontrons son oncle, ancien guide de trek, puis son jeune frere auxquel il requisitionne la moto qu'il conduit. Et hop nous voila repartis a plus vive allure. 5 minutes plus tard, nous arrivons au vrai Mulpani, la ou le bus aurait du m'arreter.
Mais pas question d'adieu, Robin tient a echanger les numeros de telephone. Il souhaite etudier a l'etranger, en France me dit-il mais je suspecte cette destination d'etre influencee par ma nationalite. Le Nepal est beau et il l'aime me dit-il mais il recherche une autre vie. Il est deja parti travailler deux ans en Arabie-Saoudite et en est revenue deux mois auparavant.
"Toujours tout droit et appelle moi".

Pour traverser la riviere ni le pont ni la route n'est fini, cinq ouvriers y travaillent. Samedi est jour de conges. Puis a force  d'aller tout droit me voila devant une intersection ou l'option tout droit est impossible. Je choisis la gauche en accord avec un villageois.
D'apres la carte imprecise en ma possession, ce n'est pas le chemin direct, donc je ne m'inquiete pas du nepal_20trek_20porteurs_20anes500sentier qui parfois glisse vers l'inexistence. Les villages cernent la colline annonciatrice du temple, ce qui permet de s'assurer du bon chemin et d'entendre les avertissements d'une grimpette peu aisee pour ma personne. En effet apres quelque metres dans la pente, le manteau puis le pull sautent. Nous sommes en decembre, les nuits sont tres froides et a l'ombre l'aura des sommets enneiges a l'horizon se fait sentir mais le soleil darde toujours ses puissants rayons. Un quart d'heure de marche et j'atteind le village au pied du temple. Plus que quelques marches.
World heritage site.
A l'entree sans personne pour accueillir le visiteur il est indique qu'il faut payer 60 NRs a l'accueil, Personne, mais plus tard il me sera accorde la gratuite de la visite devant le fait que je suis volontaire.

Le temple est comme beaucoup de ses confreres. Particulierement il me rappelle le monastere de Sehla en Roumanie, fourre sur colline au milieu de la foret, le village d'Agapia a ses pieds. Avec Arnaud nous l'avions atteind par ses arrieres, quelques suees et un chemin de terre fraichement retournee. Nous avions eu le droit a un accueil chaleureux et une visite des lieux par Leonard, un novice. Une sainte roumaine d'envergure avait vecu la-bas, dans la foret, se nourissant de racinnes et de l'eau de la riviere. Du temps de l'envahisseur Tatar, Dieu lui avait ouvert le fond de sa grotte pour qu'elle puisse s'echapper. Quelques ermites vivent encore de-ci de-la, temoignent des cellules dans la roche, mais ces jours-ci seulement occupees l'ete. Les moines nous avaient aussi  offert le gite et le couvert, integres dans la vie orthodoxe.

Ici pas de chambre, pas de pretre, pas d'ermite.
J'appelle mon eleve pour le prevenir d'un petit retard, je comprend qu'il veut me rejoindre, quelques SMS plus tard, je comprends mon incomprehension, il est reste a Bhaktapur et se doit d'honorer une demoiselle. Heureusement, dans mon attente des accompagnateurs d'eleves d'un college de Chabil, the Golden Peak (le quartier voisin de Boudha), me prennent dans leurs bras et m'integrent aux photos de groupes.
Toute la troupe est curieuse de mon origine, de ma solitude, de mon etat, etc. Les adolescentes jouent les adolescentes, les garcons demandent mes gouts musicaux.
Ensemble, vers leur bus, je decouvre l'issue par laquelle le touriste est attendu. Des magasins, des chambres d'hotes, des restaurants, bref le grand jeu.
Mais trop tot pour partir, nous visitons ensemble le musee et mes accompagnateurs m'epargnent le tarif d'entree. La visite version nepalaise m'est prodiguee par le jeune Raj qui veut devenir guide. Outre des armes et des pieces de monnaie, une cuisine traditionelle avec une piece reservee pour Vishnu, nous apprenons la legende attenante a Charandu Narayan.

changdunarayan

Un bouvier du nom de Gwala acheta une vache a un brahmane, un bon investissement etant donne que le bovin etait tres genereux en lait. Neanmoins le berger devait reverser en partie au brahmane. Toujours la vache allait paitre dans la foretde Changdu, toujours aupres du meme arbre. Mais vint un jour ou un petit enfant sortit de l'arbre et but tout le lait de la vache. Le brahmane ne comprenant cette secheresse lactee qui en decoula decida de voir ce qu'il en retournait. Voyant cette enfant boire le lait de sa vache il conclut a un esprit malin et avec le bouvier ils couperent l'arbre, mais, o malheur, la tete decapitee de Vishnu apparut. En fait le dieu avait decider de punir le Brahmane pour le meurtre qu'avait commis son ancetre. En consequence les deux hommes se repentirent et le brahmane fit construire un temple sur le lieu meme de l'offense au dieu.
Vous comprennez maintenant le fait que la statue sur la photo soit etetee.
Autour du temple on a garder la foret de pins, mais celle-ci n'atteinds pas la base de la colline.

Les profs acceptent de m'emmener a Bhaktapur. L'ambiance dans le bus est bonne enfant. On danse, on chante, on me pose des questions, m'invite a danser, m'invite a chanter. On prend meme en stop deux femmes qui attendaient leur bus. Bref, pour notre plaisirs a tous, loin des Health and Safety rules qui enervent la majorite des britanniques.
A l'entree du Durbar Square de Bhaktapur (la place royale), mes allies ne peuvent m'eviter de payer l'entree, le tarif fait un gros trous dans mon portefeuille : 750 Nrs heureusement on m'avait prevenu. Et ici nous nous quittons. Les eleves ne desirent pas rester et je ne peux par partir, je dois rentabiliser un tant soit peu le trou.
Sitot quitte et les emails echanges, alors que je dirige mon appareil photo vers un desiquilibre entre deux posterieurs d'un duo de lions statufies,

Bhaktapur

une troupe de vieux adolescents veulent m'emmener vers une exposition de Thangka (peintures tibetaines) de leur ecole. Par curiosite je me laisse entrainer. Le batiment etant loin de la place royale, je compare (sur le moment la comparaison etait encore inconsciente) cette harangue avec celle des etudiantes en art d'Amiens pour leur exposition dans la fac de droit, eccentree par rapport aux passants en centre ville pour leurs magasins. C'est pourquoi je notifie a mes compagnons nepalais que je comprends leur comportement plein d'energie (l'un me tient par le bras, ce qui est frequent entre hommes) Seulement cette fois, les harrangueurs sont des menteurs, ce qu'ils m'avoueront. Ils disaient reverser une part des ventes aux refugies tibetains, ce qui est faux, autant que l'expo, les peintures encore dans les rouleaux. Les coquins. Bhaktapur est plaisante a la vision si on ne regarde pas trop.

Finalement, pourquoi ne payer pas un tarif a la mesure des portefeuilles occidentaux si l'argent est sciemment redistribue. Mais le seul argument entendu fut celui de la proprete. Hors, sortant du quartier touristique je trouve la riviere souillee des dechets de la ville... et sans parle de l'etat des ecoles, pas mieux qu'a Kathmandou.
Pour Bhaktapur, la note de consolation s'obtient grace a l'initiative de ses etudiants en droit, sensibilisant les passants nepalais et etrangers aux violences domestiques infligees aux femmes par voie de petition et d'un grand drap blanc.

petition

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