enfants de voyageurs...

Tashi Delek tout le monde,

A la rentrée Miss T. me montra un petit nouveau, "Sir Guillaume, look at this one, he's always laughing." Aussitôt mon regard posé sur l'enfant la phrase sortit, "Of course He looks like his father, Dany Boon."

Puis j'y ai reflechi a deux fois, conscient que l'eloignement et l'excitation peuvent faire prendre des vessies pour des lanternes, comme la famille qui trouvera des ressemblances impossibles entre le nouvea-ne et la maman encore dans son agonie-bonheur ou le papa a l'ouest. Quand on change de ville, ca le fait aussi. On croit voir un voisin, une vieille connaissance.
Mais lors d'une prise de photos pour de futurs sponsors pour SolHimal, où se trouvait ce qui pourrait être l'enfant de Dany Boon, voilà pas que, oh stupeurs, mais pas tremblement, pas de fils d'Amélie Nothomb, non, pire, ou mieux, que vous dire, les voix de la roulette génétique sont impénétrables, j’avais face à moi le portrait craché du fils potentiel de l'auteur des particules élémentaires. Vous prenez en effet une photo de jeunesse de Houellebecq et hop, vous y êtes. Regardez par vous-meme, elargissez la photo, ne puvez-vous aisement percevoir la graine d'ecrivain dans la coiffure une plume de travers.

Un seul, je douterai, mais deux, plus de doute... Le Népal est une destination suffisamment convoitée pour le français en mal de vacances exotiques pour qu'il ne s'agisse pas de coïncidence.

Il ne reste plus qu'une seule chose à faire, faire avouer à ces deux célébrités leur passé dans les jupons des tibétaines. Nous pouvons leur pardonner. C'est humain. Combien de colonialistes et même de racistes se sont amourachés d'une belle aux douces chutes de reins d'ébène ? et sans compter le fruit des amours irréfreinées de nos marins. Combien de fils illégitimes les colonies et les voyages ont-ils parseme de par le globe sous des couleurs de peau aussi diverses que les origines de tout français ? Une ancêtre violée par un Hun, un autre ancêtre, fruit d'un allemand ou d'un émigré espagnol, une fille vite conçue sur une botte de foin par un américain, un petit calaisien né d'une mère albanaise conçue avec un homme du boulonnais sur les dunes d'oyats sous les bourrasques de pré-tempêtes.

Bien sur il fait mieux être né étranger en sol français, que foetus français abandonné avec maman sur le port d'Abidjan ou un hôtel d’Ulan Bator.

Heureusement, nous, philosophes de la vie réelle, nous sommes-là pour recourir aux injustices des hommes qui voguent plus sur leurs hormones que leur raison. Nous comptons en toucher deux mots aux oreilles des pères qui ignorèrent dans la jouissance les conséquences créatrices de leurs désirs assouvis dans les suées tropicales des alentours ondulés Kathmandou.