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les radicaux libres
13 juillet 2008

Anniversaire du Dalaï Lama – Anniversaire de l’exil

Entre politique en exil, politique locale et attente communautaire de la libération du pays d'origine.

Le Dalaï Lama, en tant que leader de l’exil tibétain, lorsqu’il fête son anniversaire, c’est jour férié, son peuple chante son nom et pleure les morts. Dans le ciel bleu brûlant on envoie des symboles.

La photo du saint Tibétain est transportée avec cérémonie et installée au-dessus des invites de marque, pas le ministre de l’intérieur mais un délégué de la question des droits de l’homme (au moment où le Népal vient de recevoir une mauvaise note pour sa politique envers les réfugiés)De quel ministère est ce délégué ? Des affaires étrangères ? Des affaires sociales (appelé ministère de la femme et du bien-être social) ou du ministère de l’intérieur ? Je demande parce que cet homme serre les mains et trône devant les gens que son gouvernement arrête tous les jours et auxquels il refuse droit de déplacement, de propriété et surtout leur droit a la nationalité népalaise (pour ceux nés sur le sol en application avec la loi). Et le monsieur fait des beaux discours de peuples frères…
Peut-être est-il dans le respect du patriotisme des tibétains, une donnée importante de l’identité sur le continent asiatique, ce qui arrange aussi le double langage du gouvernement, surtout en sachant que les Népalais du Dolpo, de l’Humla, du Mustang parlent des dialectes tibétains et pratique la religion des tibétains.
Et puis il y a la Chine aussi qui gronde l’Europe pour s’occuper de ses affaires internes tandis que la même Chine ordonne comme le Népal doit se comporter avec les protestants tibétains… faites ce que je dis pas ce que je fais.
Ce qui produit un statut quo dans les négociations entre Dharamsala et Pékin, non mieux représenté que par la succession de pourparlers menés par la mauvaise foi chinoise qui, remet tout ça après les jeux !!!!!!!!

A l’anniversaire du Dalaï Lama, dans la cour de l’école Bhrikuti Srongtsen, inevitable fut l’hymne national tibétain, les lâchers de ballons qui emportent encore le drapeau tibétain le long des Himalayas, la communion par le partage du riz et du thé au beurre salé, le lâcher de colombe… et la souffrance.
Lors d’un discours, nos voisines d’age mûr se sont mises à pleurer. Plus tard elles ont demandé à être prises en photo avec moi. Via les enfants nous apprîmes que l’une d’elle a une jambe cassee, une fracture qui ne guérira plus à cause d’un soldat chinois. C’est comme les pigeons et colombes qui ne se sont pas tous envolés très loin du à un membre brisé à cause de la surpopulation dans leur cage. C’est du symbole cassé. Sir James, dont la femme travaille pour l’aile charitable de l’ONU, a relevé.

Apres la cérémonie l’équipe pédagogique et ses bénévoles se sont rendus au restaurant. Les instits d’un côté, la direction et les occidentaux de l’autre ! Une pyramide hiérarchique installée à table. Pour être sur place depuis un certain temps je sais que les institutrices évitent d’elles-mêmes le bureau des directrices, et restent à distance des bénévoles. Ce n’est pas seulement le fait que je sois un homme car Hannah a aussi noté. Et toujours ce manque de solidarité entre les écoles tibétaines qui grince les rouages de l’harmonieuse communauté tibétaine. Attention, comprenez moi bien. Ce n’est pas tant une attitude tibétaine qu’une réaction a des facteurs extérieurs. La désorganisation des ONG envers ses écoles crée une compétition pour trouver des sponsors et des mécènes. La cruauté chinoise, elle, enfonce la plaie, renforce le patriotisme tandis que l’exil est un statut débile si l’on suit le HCR, une malédiction éternelle si l’on considère la non harmonisation de la définition et du devenir des Réfugiés dans l’Asie (en partie parce que les traités internationaux sur la question sont euro centrés). Et où le monde met les tibétains dans les boîtes, les monastères et le désert himalayen…
Quelque part, la communauté tibétaine tente de dire non dans son impuissance, de la même manière que l’enfant refuse de s’apposer à la souffrance. Mais nous voyons bien que des pas ont été franchis. La Chine concasse le tibétain sur un territoire qu’elle considère comme son droit à posséder un morceau d’Afrique, où les échappés intérieurs sont isolés, violés, torturés au milieu d’un processus perpétuel de sinoïsation, où l’arrachage de culture seraient les plants d’O.G.M. qui déracinent les plants bios (sachez que l’UNESCO ne reconnaît pas le tibétain comme une langue : déraciner un plus l’appartenance au monde !). Où les échappés extérieurs tombent dans un monde parallèle, celui de l’apatride et des pseudo papiers : les cartes de réfugiés, de la ségrégation du réfugiés ou son assimilation.

L’exil est un cœur arraché loin de son corps volé… Tout simplement, le Tibétain, en Chine géopolitique et dans le monde, est mis de cote, dans la marge et la boite a outil de la vile diplomatie internationale.
Dans ce manège, un gouvernement en exil devient aussi une sorte de quérulence. Les gouvernements en exil sont des administrations de reconquête, mais ici, celui-la est tenue en laisse. Les écoles et monastères tibétains continuent de se construire à l’extérieur du pays d’origine. En fait ce qui manque c’est de la politique locale, un activisme citoyen la où le tibétain se trouve. Construire sous veritable reconnaissance internationale un Tibet ailleurs, en finir avec la partition des frontieres... de meme que le Tibet, pour etre un immense reservoir en eau potable (pas moins la source de 5 fleuves) pour l'Asie, devrait etre un sanctuaire international.

Toutes les photos de cette journee ici

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Commentaires
T
tres belle analyse de la situation juste avant les jeux, chopin est sur mes genous il vieillit et a eu pd qq temps une cecité, à l' image de ce monde qui ferme les yeux sur les tibétains
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