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les radicaux libres
7 octobre 2008

De Dungasiri a Varanasi

dunga10J'avais oublie, en plus des pelerins, nous avons aussi eu la visite d'une troupe de danseurs avec le producteur.  Ils tournerent tout d'abord en bas de collines. C'etait un dimanche alors vous pensiez bien que ca a attire les voisins. C'etait pas Bollywood, pas eu cette chance, non. C'etait Pollywood (la version polypocket) qui vient de la capitale du Bihar, Patna. Ils avaient du desir de bien faire, mais pas assez de sous pour les figurants. Quand ils tournerent en fin de journee sur les escaliers menant a la grotte, Lobsang, peu heureux des envahisseurs, riaient aussi dans un coin dissimule de sa bouche. Il voulait conserver son masque de gardien qu'il rdunga11eserve aux indiens. Moi je ne me suis pas vraiment prive tandis que le cameraman etait des plus serieux, et comme si personne ne remarquait, derriere la danseuse, les trois figurantes trouvaient le moyen d'etre chacune sur un rythme different. L'une  d'elle etait meme au bord des larmes.
Puis il a aussi faire la circulation. Des moines thailandais, de jeunes gars aux beaux tatouages sur leur corps bronzes, des tatouages du Dhamma il s'entend. Ils desiraient bien sur prier dans la grotte, alors que la troupe de Pollywood tournait juste devant. Le vieux moine n'apprecia pas beaucoup la musique mais les deux jeunes s'attarderent un peu plus et s'enquirent s'ils etaient devant une celebrite indienne.

Apres Dungasiri, je suis retourne vite fait a Bodh Gaya ou j'ai passe un peu de temps avec la famille de Sanjay, pour les remercier. Je ne pas revu Tenzin, mais suis reste avec avec Gautam, le petit frere de la famille. Puis au soir je suis parti vers Gaya.
Un jeune passager de l'auto-rickshaw s'est pris d'affection pour moi. Au terminus nous avons marche une vingtaine de minutes puis il me conduisit a un (cyclo-)rickshaw. L'homme accepta le prix local, 10Rs, tout de suite. Sans bronche.
A la gare, pas de soucis pour le billet vers Varanasi, la ville sainte. Un billet non reserve devant ma petite vie au jour le jour. il y avait du monde sur le quai et qu'en le train arriva la lutte commenca. Les sardines, de leur ocean, luttaient pour entrer dans la boite. Je suivis le courant et m'arreta a hauteur d'un homme assis qui me tint la conversation. Le couloir etant completement bloque par la maree humaine, je decidais donc d'attendre, la conversation aidera a faire passer le temps. Puis apres cinq minutes, l'homme fit pousser un peu ses voisins sur le banc, je n'avais pas vu que deux enfants dormaient la, et une place se libera pour moi.
L'homme se rendait a Varanasi pour les funerails d'un oncle.

Un train de nuit permet de dormir, mais dans les wagons qui ne s'appellent plus troisieme classe, les sieges sont toujours en bois. Ca fait mal aux fesses! au milieu de la nuit, les passagers debout avaient trouve un moyen de s'accroupir pour dormir... des hommes sardines comme dans un poulailler!
A Varanasi, je decidai de me diriger pour l'adresse que m'avait donne Lobsang. Vous vous en doutez, il s'agit du temple tibetain, un peu a l'ecart de la ville, dans la bourgade rurale de Sarnath.
C'est bourre de monasteres a Sarnath. C'est ici que le Buddha donna son premier enseignements (celui sur la souffrance et ses causes), autrement dit, c'est la que Shakyamuni tourna la roue pour la premiere fois. Et donc je retrouvais la Mahaboddhi Society.
C'est un moine tibetain arrive sur place il y a trois mois qui m'accueillit et celui-ci me sollicita pour un peu de lecons d'anglais... et de francais:)
Le matin meme je louais un velo. En arrivant a la gare j'avais pris un petit dejeuner leger evaranas04t plaisant avec des tartines grillees et beurrees que je trempais dans mon the. Mes voisins me regarderent faire avec curiosite. Je leur souriait. L'un deux se leva, et solanellement m'annonca quand dans mon verre c'etait du the. :) choc culture, pourtant j'avais cru voir des indiens faire de meme. Choc ou pas choc le gout du pain beurre trempe dans le the, un the contennant 70% de lait, ca m'a pas fait tout l'effet d'une madeleine, mais comme le souvenir des milliers de petits dejeuners confortablement avales. Un souvenir automatique tres agreable car lies aussi a l'hygiene de ces repas matinaux dans des cuisines tres propres.

varanas01A Varanasi avec mon velo je me suis paume et j'ai creve deux fois. J'ai trouve une gargouille qui comme d'habitude ressemble a celle ou mangent l'habitant local. C'etait tres bons. La dame me servit un plat de viande, ca faisait un baille que je n'en avait pas mange, ca avait le gout  d'un boeuf  bourguignon, mais dans mon dos  on conspirait pour apposer un prix irreel a mon repas. Il n'y avait pas un touriste dans les environs, et s'en doute n'y en aura-t-il jamais, et tous sauf, un homme qui voulait montrer le cote civilise de l'Inde, se disaient que gagner un peu d'argent avec un blanc ca seraient tres bien. Et donc ils envoyerent les gamins me suivre. Quelle education, j'vous dit!
Apres une matine a tourner dans la ville, j'en avais deduis que le Gange ne presentait qu'un haut de courbe a la ville... ce que confirma une carte. Le jeune homme qui repara ma roue, m'indiqua le bon chemin. SUr la route je m'arretais au bazaar, des flics partout, aux entrees et a l'interieur aux intersections et a l'entree des temples. La des vaches enormes apparaissaient soudainement comme accouchees la. Parfois un troupeau de buffles aussi frolait les etoffes, les bracelets scintillants et le maklai (une sorte de yaourte). Sous le choc, je me posai a une echoppe et commandait un the. Le commercant, une boulette contre la gencive, me dit qu'il ne vendait que du lait chaud. Allons-y pour du lait chaud. Un brin suvaranas02rreel, je me rappelais un film de ce genre, ou soudainement une vache apparaissait sur un sofa.

Puis visite des ghats. Pas d'air de saintete. L'endroit etait paisible. Pas de buchers a cette heure, et quelque part cela accentua, l'impression de lattence d'une usine de la mort. Ici on brule les corps a la chaine, et on festoie derriere les murs aux allures de forteresses sur tout le long de la rive, et au bas de ces murs ancestraux, sont peints des publicites...
Malgre le soleil, quelques saddhus se lavent dans l'eau degueulasse, ya pas vraiment d'autre mot quand on connait le degres de salete sur les rives du fleuve le plus sacre d'Inde, et que boire ses eaux peut tuer un homme. Derriere le Ghat numero II il y avait un quartier comme le Thamel de Kathmandou. Un couple de touriste se trouvait embarasse avec un gamin qui mendiait avec une innocence desemparantevaranas05.
A un autre ghat, plus loin, loin des touristes, un homme etait assis paresseusement sur des marches, ses yeux nonchalemment pose en contre-bas ou un gamins trimait a tenir une lance a eau pour degager une ravine. Je prenais une photo. Un homme vint, prevint le gamin qu'il devrait recevoir de l'argent pour la photo, je repondais a l'adulte que c'est lui qui devrait bosser, il s'est barre...
Je rentrais par un autre chemin, heureux de retrouver la diaspora tibetaine, comprenant trois etudiants. Car a Sarnath il y a un institut de tibetologie. Il donne des master en bouddhisme. C'est par fierte et amour pour leurs origines et ce qu'ils sont qu'ils etudient et il y a de tres bonnes facilite, et pourtant comme le dit l'un deux : "J'ai une soeur en Europe, en Autriche je crois, tu sais si elle pourra un travail vite fait?" . "Elle a quoi comme diplome? lui demandais-je". "Un master en Bouddhisme... Je sais, ca ne sert a rien".

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